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Douleur chronique, modification noradrénergique et troubles de l’humeur

Updated: Jan 6, 2021


Les patients souffrant de douleur chronique ont un risque élevé de présenter des troubles émotionnels durables caractérisés par une fragilité persistante de l’humeur et de l'anxiété.


Les auteurs proposent que cela pourrait être la conséquence d'une déficience fonctionnelle dans les circuits noradrénergiques associés aux locus coeruleus (LC) et au cortex préfrontal, où les processus de douleur émotionnelle et sensorielle se chevauchent.

Les auteurs ont utilisé une lésion liée à la constriction chronique du nerf sciatique comme modèle de douleur neuropathique chez des rats Sprague-Dawley afin d’évaluer les changements en fonction du temps qui pourraient potentiellement entrainer des troubles de l'humeur (2, 7, 14, et 28 jours après la lésion). Cela a été mesuré grâce à une combinaison comportement, électrophysiologique, microdialyse, immunohistochimique et analyses par Western blot.

Comme prévu, une lésion du nerf produit une diminution précoce et stable du seuil de douleur sensorielle au cours de la période d'essai.

En revanche, les douleurs neuropathiques à long terme (28 jours après la lésion) ont entraîné une incapacité à faire face à des situations stressantes, provoquant des comportements dépressifs et anxiogènes, encore plus intenses que la perception de la douleur. L'apparition de ces changements de comportement coïncide avec l'irruption de la dysfonction noradrénergique évidente telle qu’une augmentation dans l'expression la tyrosine hydroxylase et celle du transporteur de la noradrénaline et l'expression accrue et la sensibilité des récepteurs α2- adrénergiques dans le LC.

La douleur neuropathique à long terme conduit à des comportements du type anxio-dépressifs largement plus prédominants que l'aversion d'une expérience douloureuse. Ces changements sont conformes à la dépréciation du système noradrénergique décrit dans les troubles dépressifs.

Alba-Delgado et al. Biol. Psychiatry 2013; 73: 54-62.

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